Voir un exemple Placez la balise META après la balise et avant la balise . Mon titre contenu des pages
un peu d'histoire  
 
Accueil
 
-
 
SNACK BAZAR DU COL
 
tourisme
 
un peu d'histoire
 
localisation géographique
 
livre d'or
 
rendez vous
 
Contact

Bienvenue…



Bienvenue à toi l’étranger. L’étranger ; c’est celui qui n’est pas d’ici. Et ici, c’est précis. Je suis ou je fus cet étranger qui a trouvé asile dans cette demeure. Je m’y suis installé, j’ai ouvert entreprise et commerce.
Bienvenue, donc, à toi l’étranger qui passe et qui arrête ses pas un instant. Pour te restaurer ; Pour te désaltérer ; Pour demander ton chemin. Sois le bienvenu sur ces terres vosgiennes.
Ne sois pas surpris par cet accueil. Il est sincère car, ici, je ne rejète pas l’étranger d’où qu’il vienne. Nous sommes tous des étrangers et c’est pour cela qu’il est important de bien recevoir. Aujourd’hui c’est toi sur cet endroit, et demain ce sera moi, peut-être chez toi et j’aimerais ne pas être rejeté, mis aux bancs des accusés d’être étranger.
Il serait trop facile de montrer du doigt, d’accuser celui que l’on ne connaît pas. Mais connais-tu tous les frères et sœurs de tes pères, de tes grands-pères, de tes arrière-grands-pères ? Non, certainement pas. Surtout s’ils sont partis ailleurs ou tu ne soupçonnes pas avoir de la famille. Sous prétexte de l’étranger, tu rejètes, tu dénies, tu te mets en faute de rendre coupable cet autre qui est peut-être le cousin qui cherchait à te connaître, cette grand-tante qui voulait te donner un souvenir de ton père ou de ta mère.

 


Le hasard des chemins que nous parcourons durant notre vie éphémère, nous fait croiser des gens que nous n’aurions jamais imaginés. Ce sentiment de reconnaître quelqu’un qui vous paraît inconnu, cet autre avec qui on s’entend si bien que l’on croit se connaître depuis si longtemps.


Voici mes terres vosgiennes, notre mentalité. Au sommet de cette montagne au détour d’une route qui serpente en lacet, le virage en fer à cheval et une montée à 10% ne pousser pas trop les chevaux vapeurs ou fiscaux, car si la côte est ferme, le passage se fait si rapide sur le sommet que déjà nous redescendons dans l’autre vallée.


Imagine qu’il n’y a que cent trente sept ans et ici sur le col tu trouvais une frontière. Lorsque la France de Napoléon III perd la guerre à Sedan dans les Ardennes, il devra lâcher la province d’Alsace, et une partie du département de la moselle. Donc, ici, au sommet de 780 mètres à l’époque, c’était une frontière. Vois-tu c’est peut-être ça qui est resté encrée dans les roches et les pierres de cette montagne. Soit le bienvenu sur le col, toi qui fuis, toi qui viens, toi qui pars. Toi ; n’aie pas peur d’entrer, si la porte est ouverte c’est pour qu’il n’y ait pas de gène. Tu ne seras pas jugé, quelle que soit ta peau, tes vêtements, ta langue.


Aujourd’hui le col est à 772 mètres d’altitude, et la route serpente encore pour venir jusqu’à nous. Si tu as le temps nous pourrons te raconter son histoire, la grande et la petite, de cette époque ou la frontière était là, à quelques mètres. De 1870 à aujourd’hui sans oublier la guerre de 14, et celle de 40. Les départs, les retours, tout ce qui fait une vie d’homme et de femmes sont des histoires bien réelles qu’il en est difficile de les croire.


Cette page est plus qu’un accueil. Ce sont les bras tendus pour accueillir, le frère, le père ou l’étranger. Comme je le fais remarquer, sois le Bien venu.

 







La Guerre de 1870


Une page d’histoire qui ne doit pas empêcher de venir voir par soi même sur place.

L’école a omis de nous parler de nos défaites. C’est très facile de ne raconter que les belles histoires mais elles ne sont belles que si elles sont vraies et entières. Napoléon I fut certainement un grand homme et encore il reste beaucoup de zones d’ombres et matières à polémiques. Napoléon III, empereur sur un coup d’état, déjà cela entache le personnage, puis cette déclaration de guerre contre la Prusse pour des motifs douteux, d’ambitions, et peut- être de croire que le nom est un costume qui va à ravir. Mais sous le costume du nom il y a une personne qui a ses velléités propres. Moins bien préparé, comme ce fut souvent le cas, moins bien commandé sur le terrain les militaires français n’eurent pas beaucoup d’occasion de démontrer leur savoir-faire en cette matière. Ils ne leur en ont pas laissé le temps. En à peine six mois la guerre était finie, terminé. L’empereur fut déchu, descendit de son estrade qu’il croyait invincible. Pour éviter un carnage il se rendit à l’ennemi, dans une ville de la Meuse au nom de Sedan, située dans les Ardennes.

A Metz, Bazaine tenait encore mais pour quel motif. Sa capitulation avec son régiment aurait du être réalisé plutôt.

Seul héroïsme militaire qui devait avoir l’estime de l’empereur prussien fut Belfort défendu par Denfert - Rochereau qui obtint que Belfort soit une ville libre. Anciennement ville d’alsace, elle ne serait pas annexée. Paris lui dédia une place sur laquelle trône un Lion celui qui nous rappelle Belfort.

La Prusse et les landers prirent position autour de Paris pour contraindre la France à régler ses dettes de guerre. Dettes financières d’une part et annexions de l’alsace et d’une partie de la Moselle.

Pourquoi faut-il attendre autant de morts pour consentir à signer la défaite, pour admettre que l’adversaire était le plus fort. Le premier mars 1871 les accords de paix exigés par l’empereur de Prusse, ne serait signés que plus tard.

Les Alsaciens qui ne voulaient pas devenir allemand, pouvaient partir sans contraintes, et sans obligations. Les familles, souvent celles qui ne possédaient rien partirent retrouver leur France. Saint Dé, Lunéville, Nancy Toul et Paris virent arriver ces alsaciens. Il allait falloir recommencer à vivre. Mais comment vivre après cette guerre, après la commune de Paris, avec encore la présence allemande en France tant que la dette ne serait pas payée. Il y eut aussi des alsaciens, souvent célibataires, ouvriers agricoles, qui prirent comme nouveau départ : l’Algérie.





1870-1914

 

Donc de fin 1870 à l’Armistice du 11 novembre 1918, l’Alsace et une partie de la Moselle de 1870 notre Moselle actuelle vécurent sous l’autorité allemande, la loi allemande, la langue allemande ; allemande de A à Z.
Tous les noms de ville et village à consonance française allait voir leurs noms modifiés.
Sainte Marie aux mines Markirch
Sélestat Schlestat
Sainte croix aux mines Saint Creutz……

Durant quarante huit années, longues et douloureuses pour beaucoup, la résistance française allait se mettre en marche. Continuer à parler le Français pouvait être dangereux. Il ne faut pas jeter tout dans le même sac, car l’Allemagne a beaucoup donné. Les coopératives agricoles, les développements industriels, les premières cotisations qui leur donne le droit aujourd’hui au régime spécial appelé droit local. A sainte Marie aux mines ils sont les bâtisseurs de la première piscine appelés bains municipaux, et du théâtre. Certes il est regrettable de devoir passer par tant de sacrifice pour trouver du modernisme, de l’expansion. Lorsque commencera la guerre de 14-18 les Alsaciens devront combattre aux cotés des allemands.

Mais durant ces quarante sept années, la frontière délimitait les deux pays mais n’empêchait pas le commerce. En effet sur le col de Sainte Marie aux mines, pardon, côte Saint Dié ou col Saint Dié ce n’était pas le désert. Il y avait l’hôtel restaurant Bellevue, l’hôtel du château de faîte, une ferme avec des vaches qui allait s’étendre avec une auberge « au soleil levant » ou on faisait des cures de lait, un boucher qui tuait et vendait sa viande au Alsaciens, et un tailleur de pierre qui faisait les bornes que l’on trouve sur la ligne de crête. Imaginez le monde que cela représentait, en haut du col à 772 mètres d’altitude, sans eau courante, sans électricité, sans le petit confort que nous connaissons aujourd’hui. Et bien, contrairement aux idées reçues, il y avait du monde sur ce col. Les Alsaciens pour la viande et pour avoir des nouvelles de la famille partie vivre en France. Il existait déjà à cette époque une liaison entre France et alsace par diligence ou par ce qui fut certainement les premiers bus à moteur à explosion. Rendez-vous compte le temps que devait prendre l’ascension d’environ quatre kilomètres sur une pente à 10 %. Je vous laisse imaginer la situation. De vielles cartes postales nous montre un contrôle douanier de deux promeneurs à vélo. Là aussi, quel exploit parce qu’à cette époque là, pas de cadre en fibre de carbone, ils étaient en acier pur et dur 10 ou 15 kg le vélo, et puis pas de dérailleurs ni de vitesse sur le vélo de monsieur tout le monde. Peut-être montaient-ils à pied, vélo à la main ! Donc sur le col travaillait et vivaient la famille Dumoulin (Hôtel Bellevue), la famille Rivot ( Ferme Auberge au Levant), et la famille Meter ( Hôtel du château de Faîte.)

La douane administrative se trouvait à la sortie de Markirch (alsace) et dans le centre de Wisembach (département des Vosges.) Les douaniers montaient au col pour vérifier que rien d’illégal ne se passait.

Toute cette situation n’empêchait personne de s’amuser. En hiver il était fréquent d’organiser des concours de descente de luge de la barrière frontalière jusqu’à Markirch, descente de 4 kilomètres à 10% avec deux bons virages qu’il fallait négocier avec sérieux sinon c’était le décor.


1914 –1918


Voilà que de nouveau la guerre éclate. Le point de départ, prétexte des uns et des autres, pour prendre la revanche. Vous parlez d’une revanche ! Ces millions de morts d’un camp et de l’autre pour assouvir la fierté de trop peu, de gradé en mal de reconnaissance. Ici, c’est ce que l’on appelle le front des Vosges, mais qui vous en parle. Pas à l’école, très peu d’ouvrages sur la question (heureusement il y a de plus en plus), Les documentaires, pas plus ! Pourquoi me direz vous, je crois détenir un petit bout de réponse :


Parler du front des Vosges qui fut meurtrier, une boucherie (in)humaine sur toute la longueur de cette chaîne montagneuse ne peut s’expliquer qu’avec l’annexion de l’alsace et de la Moselle par l’Allemagne et de parler de la défaite de 1870. Pour ne pas se rappeler cette triste histoire, la perte de plus d’un million six cent mille hectares et autant de citoyens qui devinrent pour beaucoup sujets de l’Allemagne, de l’empereur. Car entre temps la Prusse a réuni autour d’elle, les régions ( lander) de langue germanique, s’unir pour à jamais grandir. Les démesures des empereurs, des rois, des présidents, vivent au-delà des sacrifices, des souffrances, des morts mais pas des défaites. Combien de défaites françaises connaissons-nous vraiment ? Waterloo ! Oui et quoi d’autre ? Et bien cela fait peu par rapport à la réalité mais passons ce n’est pas notre sujet.
La guerre débute en juillet 14 avec l’assassinat à Sarajevo. En septembre l’armée allemande bouscule la frontière naturelle des sommets vosgiens. Vers le 24 le col est pilonné, les habitations en proie des flammes et les soldats font une percée. Le village de Wisembach, en contrebas est sérieusement touché. L’église n’est que tas de ruine et beaucoup d’habitations également. Durant les premiers mois les uns avançaient les autres reculaient et on changeait de sens avec les morts en plus. Les tranchées se positionnaient sur le col et les maisons en ruines servaient de base protégée.


Il faut attendre 1916 pour que les soldats français obtiennent un casque et encore il n’avait rien de semblable à celui des allemands qui vous protégeait même la nuque.
C’est à peu près à cette époque que les Allemands allaient commencer l’édification de bunker et de blockhaus sur toute la ligne de front. Pour défendre l’alsace, pour abriter les troupes, l’armurerie, les réserve alimentaires. Une infrastructure gigantesque puisque certains endroits tellement escarpés, qu’il construisirent un funiculaire pour acheminer le matériel. Il reste encore de ces vestiges sur les chemins de crêtes, la frontière d’alors. L’ingéniosité allemande était incontestable, tout comme leur discipline.
Surtout qu’il n’y ait pas de méprise; Je ne réfute ni Verdun, ni le champ des dames, ni la Marne ni la Somme. Les combats furent tout aussi rudes, les morts tout aussi nombreux. Les blessés, les mutilés de guerre n’ont pas osé raconter ce qu’ils avaient vécu. On peut les comprendre mais combien de faits sont-ils partis dans l’oubli. Sur les cols en 1918 on détruisit une partie des infrastructures de défense, aucune photo, aucun descriptif, aucun plan ne permet de prendre conscience de l’ampleur de ce que fut réellement la guerre sur le col et celui que constituait le front des vosges.
Nous ne parlerons pas des saccages, des dérapages inévitables durant une guerre. Personne ne pense qu’une guerre soit propre, juste, obligatoire. Les guerres furent toujours le fait d’ambitieux, trop sur d’eux même de détenir la vérité. L’Armistice de 1918 témoigne de ce que peuvent prétendre les vainqueurs contre les vaincus. La France récupère de droit l’Alsace et la Moselle. Pense-t-on déjà à la prochaine….


1918 – 1939

 


Sur le col, pour mémoire toutes les constructions hôtel, ferme auberge, et restaurant furent détruites dès septembre 1914. On installa des baraquements de fortune en attendant les indemnités et autres aides publiques. Ils ressemblaient de beaucoup à ceux qui furent érigé quelques vingt ans plus tard dans des camps.


Les années passèrent et ce n’est qu’en 1924 que furent reconstruit l’hôtel restaurant Bellevue, le café restaurant au soleil levant (à la place de la ferme auberge), le restaurant du château de Faîte (en lieu et place de l’hôtel du château de Faîte.)Disparurent du col le tailleur de pierre et le boucher. La Famille Rivot, par une de leur fille, continua et devint Mertz - Rivot. Le Bellevue lui sera repris en 1933 par la famille Specht. Il était déjà vide depuis plus d’un an.
La famille Specht allait marquer pour longtemps si ce n’est pour toujours ( grâce aux survivant et aux transmissions des histoires) le col de Sainte Marie. Il est admirable de voir et de lire quand cela se présente les anecdotes des lieux, les clients peu ordinaires, les situations coquasses. Et pour beaucoup cela se passait entre les deux guerres.
Dans le coquasse et pour m’en être rendu compte, les bâtiments furent reconstruit vers 1924 avec du matériel peu banal. En effet les Allemands avaient laissé de quoi construire des bunkers et des blockhaus. La guerre étant finie, ce matériel servirait pour la bonne cause : Reconstruire le col. La maison familiale, que nous avons acquise en 2005, présente dans ses structures des informations intéressantes. Les murs principaux font 60 cm d’épaisseur ce qui n’est pas rien mais quand ces 60 cm sont deux fois trente centimètre de béton cela surprend. De plus pour en avoir démasqué un, les panneaux font environ 50 x 100 x 30 de béton très armé puisque formé par du câble acier de 3 à 4 cm pour les blocs et par une tringle bien plus conséquente pour former l’ensemble.
Vos idées de réaménagement s’en trouvent fortement limitée à refaire les enduits ou plaquer les murs, mais pas d’ouverture de porte ou autre projet. La maison est telle qu’elle restera.


L’hôtel Bellevue a les même critères. Les deux bâtiments ont été reconstruits sur les fondations qui restaient des anciennes bâtisse. C’est pourquoi le Bellevue d’aujourd’hui ressemble beaucoup au Bellevue d’avant 14. Il n’y a qu’une terrasse en plus à cause de la dénivellation due aux bombardements de la guerre. 8 centimètres de perdu sur l’ensemble ce qui fait près d’un mètre pour le Bellevue.

Dans les années trente, de trente trois à trente neuf, ne croyez pas que le confort que nous connaissons existait partout ! Ici, sur le col, pas d’eau courante. L’électricité, un petit filet d’un kilowatt décrit Charles Specht dans ses mémoires. Pas de douche ou de bain. Avant d’avoir l’eau courante on se contentait d’aller chercher de l’eau soit au virage de la Cude en contre bas, soit au Clésio, sur l’autre versant. La Cude prend naissance à 1,5 km du col et ce ne fut pas une simple affaire que de pouvoir l’amener jusqu’au deux bâtiments. Entre les autorisations et les désaccords ( guerre des clochers) du maire de l’époque ( la source est sur la commune de Gémaingoutte et les hôtels sur celle de Wisembach), puis la réalisation des travaux pour enterrer le conduit. Le passage était truffé de tout types de dangers, obus, balles et autres souvenirs de la guerre de 14. Passage ou les combats furent très durs.
La fréquentation du col ne ressemblait pas à celle d’avant 14. Il fallait attirer le client et à cette époque là ce n’était pas du tout évident. Les transports se développaient mais l’automobile restait un objet de luxe. Et est-ce parce qu’il n’y avait plus de frontière que l’attrait des lieux de retrouvailles s’en trouvait désaffectés. Pourtant le charme existait toujours sur le col qui avait retrouvé son nom : Col de Sainte Marie

1939 – 1945



Et voilà que le désespoir des vaincus de 14 veulent refaire l’histoire. Hitler rêvait de rendre à l’Allemagne les frontières d’avant 14. Le petit caporal de cette guerre là pensait-il ce qu’il serait sur la suivante ?


A comparer, peut-on vraiment comparer deux guerres, deux époques, autres mentalités. Sur la précédente en quelques semaines tout était détruit, ce ne fut pas le cas cette fois-ci.
La douane prenant acte de se réinstaller directement sur le col pris ses quartiers dans le restaurant du château de Faîte. Réquisition fut faites des chambres du Bellevue pour les douaniers, l’annexe pour la gestapo. De 1940 à 1945 le témoignage de Charles Specht est précieux d’anecdotes aussi croustillantes les unes des autres. Mais il est hors de question de dépouiller sa mémoire. Il y a tant à dire sur cette époque que ces quelques lignes ne suffiront pas à relater les faits. Force est de constater dans les lignes générales que l’Allemagne avait mieux préparer ce qui arrivait. Nos gouvernants se laissèrent duper par le talent démoniaque de l’adversaire. L’art d’apprivoiser les foules, orateur hors pair, sachant captiver les foules. Les doutes de certains effacer par tant de démonstration. Fut-il ce que l’on nous raconte ? Tout ce qui n’est pas dit est-il juste ou est-ce une réalité qui nous a dépassée. Je n’irais pas plus loin sur ce sujet qui suscite encore tant de passion qu’il faudra encore du temps pour que renaisse des cendres la vérité. Peut-être dans des décennies, des siècles ? Peut-on parler de guerre propre, tant de massacres, tant de mort et dire que c’est deux bombes ATOMIQUES qui obligèrent les japonais à capituler. Il n’y a pas à mes yeux une échelle de grandeur dans l’horreur. Hiroshima, Nagasaki sont moindre que le ghetto de Varsovie, des camps de la mort. Est-ce que le fait d’être de ce coté donne plus de droit que d’être de l’autre ? Je pose foncièrement les questions quitte à fâcher. L’horreur est horrible quelle soit de là ou d’ailleurs.


Les Alsaciens durant cette guerre furent enrôler pour les valides de force dans la Wehrmacht et direction le front russe. Les autres S.T.O. Dans la vallée Alsacienne une usine d’arment Allemand fut installé dans le tunnel ferroviaire. IL y eut des évadés, des résistants, des officiers allemands de qualité, enrôler malgré eux aussi dans cette guerre. Les bons étaient dans les deux camps comme les tortionnaires. En relatant cette guerre, il y eut trois Alsaciens dans la colonne qui passa par Ouradour. Cela value une fâcherie qui prit fin cette année en 2008 par une réconciliation entre l’alsace et la ville de Mulhouse et Ouradour sur glane. D’ailleurs il y aura encore des choses à apprendre mais il y a des secrets qui durent et qui ne meurent jamais.

Quand l’armée Américaine arriva sur la région, la fin du tunnel était proche. Il y aurait beaucoup de chose à remettre en place, défaire ce qu’ils avaient fait. Avec la création de l’Europe peut-on espérer une Europe sans guerre ? cela semble si fragile, si mince et pourtant entre les adversaires d’hier, la guerre a changé de créneau et cela ne semble pas mieux. C’est toujours les mêmes qui en souffre. Depuis 1962 la France n’a connu de guerre que dans de lointaines contrées qui nous éloigne de ses conséquences.






 

1945 – 1995

 


C’est une période ou le col a vu sa notoriété liée à celle d’un homme d’exception. Charles Specht. Ses empreintes de pas nous promène encore aujourd’hui sur les coins de ce col. Nul ne peux oublier cet homme d’une grande générosité et d’une grande ouverture d’esprit. Il était précurseur dans beaucoup de domaine. Précurseur par les événements pour beaucoup.


Je rencontre aujourd’hui foule de gens qui l’on côtoyé, qui sont venus en habitué, boire un coup, se déguiser en père Noël. Les anecdotes ne manquent pas.
Monsieur Charles Specht du vendre l’annexe. Des chasseurs du Lyonnais qu’il avait due loger probablement, sont devenus les nouveaux propriétaires de l’annexe. Une page du col tournait comme les années calendaires. Il n’y avait plus que le Bellevue. Ce qui restait du restaurant du château de faîte devenu durant la guerre la douane allemande, fut détruit pour insalubrité. Il y avait trop de risque d’accident, c’était dans le début des années soixante. C’est à cette époque là que je suis né à quelques cinq cent kilomètres de là, dans une ville si proche de Paris que je suis parisien d’origine. J’en suis parti en 1990 pour trouver une autre vie.


Revenons au col. Même si l’hôtel restaurant Bellevue fonctionnait bien, l’époque ou il y avait trois établissements de cet ordre ne pouvait revenir. La vie n’était plus la même. De qui est ce la faute ? Qu’avons-nous oublié sur le bas coté de la route ? Le temps ; ces minutes qui semblaient des heures et qui nous disaient nous avons le temps. Ce temps qui inexorablement continue sa course folle. Aujourd’hui nous manquons de temps. Les temps ont changé aussi. La dureté physique du travail d’hier a laissé la place à un travail moins pénible, en apparence. Le stress, l’angoisse, le manque d’emploi ont pris une place qui font que cette époque aussi belle soit-elle n’aura pas les parfums des fleurs des champs, de s’asseoir dans l’herbe grasse de nos montagnes. Nous n’avons plus le temps de flirter avec la vie. Elle vous accapare, elle vous prends et puis elle vous laisse.
Charles a fini par vendre aussi le Bellevue, non sans arrière pensée, avec certainement un chagrin. Il est un moment ou il faut fermer un chapitre pour finir plaisamment l’histoire. Trop à vouloir croire qu’on la tient, on fini le chapitre brutalement sans l’avoir préparé. La vie devrait toujours se finir avec un épilogue.
L’age étant là, cet age qui témoigne que la vie est pleinement accomplie. Charles n’avait pas a rougir de sa vie. Elle ne serait complète qu’avec son épouse et ses enfants. Qui aurait pu lui dire, né à Berlin par les circonstances, aux études en suisses, de retour en France dans les années trente dans les filatures, pour de venir quelques mois plus tard, avec ses parents à remettre le col de sainte marie en marche. Sincèrement je crois que sans lui, le col n’aurait plus rien de debout, ni hôtel ni annexe. Il fallait un homme de cette trempe, de cette carrure imposante. Celle qui fait le personnage.










 

1995 à aujourd’hui



L’hôtel a été vendu à une personne des Vosges, de Ban de Laveline, mais les histoires qui suivirent n’eurent pas tout à fait la même verve. C’est comme ça. La douceur des temps passés donne au présent un goût désaromatisé.


Cette époque coïncide presque avec notre arrivée en Alsace. Jusqu’au jour ou nous avons vu que cette maison, ce qui était l’annexe, était en vente. Renseignement pris, visite et revisite et au mois de janvier 2005 nous signons chez le notaire. Début février nous habitions sur le col. Juin 2007 nous ouvrions notre commerce sur le col épicerie bazar. Puis sandwich froid, chauds, et aujourd’hui nous nous installons dans la restauration rapide, ce qui ne veut pas dire mauvaise qualité. Nous veillons à restaurer dignement ceux ou celles qui s’arrêtent chez nous. Nous les accueillons d’un " bienvenue." C’est venu comme ça, sincèrement. Désintéressé, je raconte l’histoire du col à ceux qui veulent l’entendre. L’histoire que je raconte n’est ni la mienne ni celle des autres c’est notre histoire et qui peut vendre notre histoire.
Mes rencontres sont souvent inattendues. D’une des anciens propriétaire qui nous ont vendu, aux petits enfants des propriétaire d’avant 14, à l’un des enfants de Charles, à un enquêteur hollandais pour le compte de la société Gramophone afin de retracer l’historique et de trouver un personnage qui fut marié à l’une des fille du propriétaire du Bellevue d’avant 14.


La vie est bizarre, étrange. Voyage sur le col est un voyage à travers les décennies voire les siècles. Je le mets en ligne et si quelqu’un doit corriger les écrits, pas de problème. Il reste tellement d’ombre dans cette histoire. Je porterais mon enquête à trouver les pièces manquantes du puzzle de la vie de ce col. Les forets qui chantent tout autour racontent leur version de l’histoire.


N’hésitez pas à vous arrêter sur ce col et repenser à ce que vous avez lu. Vous les verrez tous passer un par un. Sachez que quel que soit le lieu ou vous vous trouvez, il y a des histoires semblables à celle ci.

 

P.magois1@aliceadsl.fr









© 2009